Agriculture : mauvaises nouvelles pour la production mondiale de blé




Le 18 Juin 2024, par Paolo Garoscio

Les projections pour 2024 de la production mondiale de blé, fournies par le Département de l'Agriculture des États-Unis (USDA), montrent une baisse de la production, en particulier à cause de conditions climatiques variées à travers les principales régions productrices.


La baisse de la production de blé au niveau mondial

Pour l'année de commercialisation 2024/25, l'USDA prévoit une production mondiale de blé atteignant 790,8 millions de tonnes métriques (MMT), marquant une légère baisse par rapport aux projections de mai 2024.

En Russie, la production de blé est projetée à 83,0 MMT, ce qui représente une baisse de 6% par rapport au mois précédent et de 9% par rapport à l'année précédente. Les conditions météorologiques, caractérisées par des gels précoces et une sécheresse persistante, ont considérablement affecté les cultures, en particulier le blé d'hiver et de printemps. Les surfaces récoltées sont également en baisse, reflétant les difficultés rencontrées par les agriculteurs russes.

En Ukraine, la situation est tout aussi préoccupante. La production de blé devrait chuter à 19,5 MMT, soit une baisse de 7 % par rapport au mois précédent et de 15 % par rapport à l'année précédente. La sécheresse prolongée depuis le printemps a conduit à une réduction des rendements, aggravée par la guerre qui frappe certaines régions agricoles clés.

 

La France aussi va produire moins de blé en 2024

La France, l'un des plus grands producteurs de blé de l'Union européenne, fait face à des défis considérables pour l'année de commercialisation 2024/25. La production française est estimée à 31,7 MMT, en baisse par rapport à 2023. Cette diminution est principalement due à des conditions météorologiques défavorables, notamment des précipitations excessives depuis l'automne 2023. Des intempéries qui ont entraîné des retards dans les semis, des problèmes d'émergence et des difficultés pour les interventions agronomiques​​.

Le rendement moyen en France est prévu à 6,88 tonnes par hectare, en baisse de 5% par rapport au mois précédent et de 6% par rapport à l'année précédente. La surface récoltée reste stable à 4,6 millions d'hectares, mais cette stabilité masque les problèmes sous-jacents liés à la qualité des cultures. Selon FranceAgriMer, seulement 62 % de la récolte de blé tendre est classée comme bonne ou excellente, le score le plus bas depuis 2020​​.