Airbags défectueux : l'UFC-Que Choisir lance un ultimatum à Stellantis




Le 25 Juin 2024, par La rédaction

L'association UFC-Que Choisir a mis en demeure Stellantis de présenter des solutions concrètes pour les clients affectés par la crise des airbags défectueux. Accusant le constructeur automobile d'« incurie », l'association menace de prendre des mesures judiciaires si aucune réponse satisfaisante n'est donnée dans un délai d'un mois.


Des consommateurs exaspérés par la gestion de la crise

L'UFC-Que Choisir a mis en demeure le groupe Stellantis, propriétaire de Citroën, de proposer des solutions concrètes aux clients touchés par la crise des airbags défectueux. Les airbags, fournis par l'entreprise Takata, font l'objet de critiques sévères en raison de leur dangerosité potentielle. Depuis le rappel de plus de 600.000 véhicules Citroën C3 et DS3, les critiques sur la gestion de cette situation se multiplient, avec des consommateurs de plus en plus inquiets.

Dans une lettre ouverte adressée au directeur général de Stellantis, Carlos Tavares, Marie-Amandine Stévenin, présidente de l'UFC-Que Choisir, exprime l'exaspération des consommateurs face à la gestion de cette crise. « Depuis le début du mois de mai 2024, l'ensemble de notre réseau associatif est assailli par les appels de milliers de consommateurs, légitimement inquiets et exaspérés par votre gestion pour le moins calamiteuse de cette procédure de rappel et d'immobilisation sans précédent », déclare-t-elle.

L'association accuse Stellantis d'« incurie » et demande des mesures de substitution efficaces pour pallier l'immobilisation forcée des véhicules. La situation est jugée d'autant plus critique que ces airbags défectueux sont responsables de plusieurs accidents graves, surtout dans les régions à climat chaud et humide.

Des actions judiciaires en perspective contre Stellantis

Face à cette situation alarmante, l'UFC-Que Choisir a fixé un ultimatum à Stellantis. Si aucune réponse satisfaisante n'est donnée dans un délai d'un mois, l'association prévoit de lancer des actions judiciaires pour défendre les droits des consommateurs. En parallèle, une action collective a été lancée le 6 juin par Maître Christophe Lèguevaques, avocat au barreau de Paris, pour obtenir des indemnités pour les clients concernés.

Stellantis a demandé à ses clients de ne plus utiliser leurs véhicules tant qu'ils ne sont pas réparés. Cependant, l'UFC-Que Choisir estime que cette solution est insuffisante et inadmissible. « Des véhicules mettant potentiellement en danger des centaines de milliers de consommateurs sont encore susceptibles de circuler en France », regrette l'association. Elle exige que Stellantis prenne des mesures immédiates pour fixer des rendez-vous de réparation sous trois mois maximum.

Malgré les efforts de communication de l'UFC-Que Choisir, Stellantis n'a pas encore réagi officiellement aux accusations et aux demandes formulées par l'association. La situation reste donc tendue, avec des millions de voitures rappelées pour des problèmes similaires d'airbags, affectant également des marques telles que Mazda, Ford, Honda, et BMW. Le groupe Stellantis se retrouve ainsi face à un enjeu majeur de sécurité et de confiance auprès de ses clients.