Budget 2025 : vers une cure d'austérité de 60 milliards d’euros




Le 2 Octobre 2024, par Aurélie GIRAUD

Dans son discours de politique générale, Michel Barnier, le Premier ministre, a esquissé les grandes lignes du budget 2025, promettant un vaste plan d'économies et de hausses fiscales. Avec un objectif de réduction du déficit, le gouvernement prévoit un ajustement budgétaire totalisant 60 milliards d'euros.


Baisser à tout prix les dépenses

Le Premier ministre Michel Barnier met l'accent sur une réduction importante des dépenses de l'État qui devraient dépasser les 20 milliards d'euros. Cette réduction comprend 15 milliards déjà prévus par le précédent gouvernement et un ajustement supplémentaire de 5 milliards que chaque ministère devra réaliser. Cela signifie une diminution considérable des budgets alloués aux diverses administrations, forçant une optimisation stricte des ressources disponibles.
 
Les coupes budgétaires ne s'arrêtent pas aux portes des ministères. Les subventions et aides aux entreprises sont également revues à la baisse, ciblant une réduction des soutiens jugés non essentiels. En parallèle, les économies toucheront aussi les dépenses de la sécurité sociale, notamment avec le report de l'indexation des retraites à mi-année, visant à alléger temporairement les charges sur les finances publiques. Cette mesure affectera directement le pouvoir d'achat des retraités, suscitant des débats sur son opportunité.

Une augmentation des recettes et des impôts

Alors que le gouvernement prévoit une augmentation des recettes fiscales, les contours précis de l'augmentation de la fiscalité pour les grandes entreprises et les particuliers les plus aisés restent à définir. Cette incertitude maintient en haleine les acteurs économiques concernés, en attente des spécifications qui pourraient redéfinir les obligations fiscales pour les tranches de revenus les plus élevées.
 
Au-delà des mesures fiscales directes, le budget prévoit également de promouvoir des comportements plus respectueux de l'environnement. Cela se traduit par l'introduction d'un malus pour les véhicules particulièrement polluants, visant à décourager l'utilisation de moyens de transport nuisibles à l'environnement. Ces initiatives s'inscrivent dans une stratégie plus large de verdissement de l'économie, qui vise à aligner les pratiques fiscales avec les objectifs écologiques du pays.