C-Zam, l'offre bancaire de Carrefour, est en perdition




Le 13 Octobre 2019, par La rédaction

Lancée il y a deux ans et demi, l'offre bancaire C-Zam de Carrefour ne fait pas recette. Tant et si bien que le groupe de grande distribution cherche à la vendre… mais aucune banque n'est intéressée.


Grande ambition

Au lancement de l'offre C-Zam en avril 2017, Carrefour nourrissait une grande ambition : à l'horizon 2022, écouler deux millions de coffrets, au prix de 5 euros pièce. Le client repartait avec une carte et un numéro bancaire, le tout assorti de frais bancaires pour la tenue du compte. Le groupe de grande distribution a activé 120 000 comptes assez rapidement, mais comme l'explique BFM TV, le succès est vite retombé.

Les coffrets, vendus en ligne et dans les rayons des supermarchés de l'enseigne, ont vite été délaissés. Carrefour misait pourtant sur la présence de 3 000 points de vente répartis partout sur le territoire. Mais rien n'y a fait : près du tiers des clients du coffret n'ont jamais activé leur compte. On est loin des réussites d'autres offres bancaires alternatives, à l'instar du compte Nickel, vendu dans les bureaux de tabac, qui a atteint 200 000 clients en deux mois.

Service sous-dimensionné

L'offre bancaire de Carrefour s'est heurté à un problème de maintenance et de suivi : les caissiers et caissières ne savaient que répondre aux clients C-Zam, tandis que le service client était notoirement sous-dimensionné. L'enseigne a donné un coup de fouet en faisant appel à la plateforme de soutien Webhelp, mais c'était trop peu et trop tard.

Carrefour cherche désormais à vendre C-Zam au plus offrant. Mais aucune banque n'a marqué d'intérêt encore : le service compte peu de clients, de plus elles ont mis en place leurs propres services bancaires mobiles. Sans oublier les néobanques comme N26 qui a dépassé le million de clients en France. Par conséquent, Carrefour pourrait laisser mourir C-Zam à petit feu.


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