Croissance française : la Banque de France relève ses prévisions pour 2024




Le 18 Septembre 2024, par Paolo Garoscio

La Banque de France a relevé sa prévision de croissance le 17 septembre 2024. Une décision qui s'appuie sur plusieurs facteurs clés qui influencent l'économie française dont l'un des éléments majeurs est l'impact mécanique des Jeux Olympiques de Paris 2024, qui soutient l'activité au troisième trimestre. Cette croissance serait néanmoins principalement tirée par le commerce extérieur, car la demande intérieure privée reste relativement faible.


La Banque de France voit une inflation en ralentissement

L'inflation, bien qu'encore élevée en 2023 avec un taux de 5,7%, devrait décélérer à 2,5% en 2024 et tomber sous la barre des 2% en 2025, avec un taux prévu de 1,5% selon la Banque de France. Cette baisse de l'inflation sera en grande partie due à la réduction des prix de l'électricité, annoncée pour 2024, qui devrait reculer de 15%. En conséquence, les salaires moyens devraient continuer à croître à un rythme plus rapide que les prix, augmentant ainsi le pouvoir d'achat des ménages.

Malgré cette perspective plus optimiste, la Banque de France reste prudente quant aux risques entourant ses prévisions, notamment en raison des incertitudes politiques en France. La situation politique actuelle pourrait freiner l'activité économique à travers des comportements attentistes de la part des ménages et des entreprises. De plus, les risques géopolitiques comme la guerre en Ukraine ou les tensions commerciales internationales pourraient également affecter la croissance .

Des prévisions contrastées pour 2024, 2025 et 2026

Pour 2024, la prévision de croissance est revue à la hausse de 0,3%, à 1,1%, contre 0,8% initialement attendu.

En 2025, la croissance devrait atteindre 1,2%, avec une dynamique différente, marquée par le rebond de la consommation intérieure. Les salaires réels, augmentant plus rapidement que les prix, contribueront à cette reprise de la consommation.

Cependant, la Banque de France a abaissé sa prévision de croissance pour 2026 à 1,5%, citant des conditions météorologiques défavorables ayant affecté les récoltes agricoles, ce qui ralentira temporairement les exportations .