Du mieux pour le climat des affaires et de l'emploi




Le 25 Septembre 2020, par Aurélien Delacroix

Le climat des affaires continue de se redresser au mois de septembre, même si le niveau est encore loin de la moyenne de long terme.


Loin de la moyenne

Entre crise sanitaire et crise économique, les chefs d'entreprise doivent composer et ce n'est pas facile. Malgré tout, l'Insee signale une nouvelle hausse du climat des affaires au mois de septembre, qui gagne 2 points. Le niveau s'établit désormais à 92, loin de la moyenne de long terme qui est de 100, et encore plus loin du niveau d'avant la crise qui était de 105. Le redressement est visible depuis le mois de mai et le déconfinement, même s'il existe des aléas : l'institut a ainsi revu à la baisse l'indice pour le mois d'août, désormais fixé à 91 (-1 point).

Cet indicateur synthétique est calculé en fonction des réponses envoyées par les chefs d'entreprise dans les principaux secteurs d'activité marchande. L'amélioration s'explique entre autres par la hausse des soldes d’opinion sur l’évolution de l’activité au cours des trois derniers mois, dans les services, l’industrie manufacturière et le bâtiment, explique l'institut. En revanche, dans d'autres secteurs d'activité, le moral est toujours au plus bas. C'est le cas pour les perspectives d'activité dans les services et sur les perspectives personnelles d’activité dans les services et l’industrie manufacturière, dans lesquelles l'Insee a enregistré une baisse des soldes. 

Le climat de l'emploi mieux orienté

Dans l'industrie, le climat des affaires a enregistré une progression de quatre points (96). Dans les services et le commerce de détail, le climat s'améliore de 2 points (93). L'Insee rapporte également que le climat de l'emploi poursuit son redressement : en septembre, il s'établit à 93 soit 5 points de mieux qu'au mois d'août. Mais là aussi, on reste assez loin de la moyenne de long terme. Cette amélioration du climat de l’emploi est principalement due à la progression du solde d’opinion sur les effectifs passés dans la plupart des secteurs (hors commerce de détail), en particulier dans les services hors intérim.

L'optimisme reste donc très prudent, que ce soit pour les affaires ou pour l'emploi. Les deux indices sont sous leur moyenne et il reste encore beaucoup à faire pour retrouver les niveaux d'avant la crise sanitaire. Le plan de relance du gouvernement ainsi que le rebond de l'économie (à confirmer) pourraient y aider. Mais tout cela reste suspendu à l'hypothèse d'une deuxième vague de contamination…