Élections législatives 2024 : la montée du RN




Le 1 Juillet 2024, par Paolo Garoscio

Les élections législatives de 2024 qui se sont déroulées le 30 juin 2024, a mis en lumière des dynamiques électorales inédites. Avec une participation record, ces élections ont révélé les préférences et les préoccupations des électeurs français, tout en plaçant le Rassemblement national (RN) en position dominante, suivi par le Nouveau Front populaire (NFP) et la coalition présidentielle Ensemble.


Le Rassemblement National arrive en première position

Le Rassemblement national a enregistré une victoire nette et significative au premier tour des législatives, récoltant 33,4 % des suffrages. Cette performance confirme la montée en puissance du parti dirigé par Marine Le Pen, qui a su capitaliser sur un électorat mobilisé par des thèmes de sécurité et d'identité nationale. La soirée électorale a révélé que le RN, avec ses alliés, a su séduire un large éventail de votants, des zones rurales aux banlieues des grandes villes.

Le Nouveau Front populaire, regroupant les principales forces de gauche, s'est positionné comme la deuxième force politique avec 27,98 % des voix. Cette coalition, dirigée par des figures emblématiques telles que Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure, a su fédérer une base électorale solide, particulièrement dans les grandes villes et les bastions traditionnels de la gauche. L'union des forces progressistes sous la bannière du NFP a permis de mobiliser un électorat désireux de défendre les acquis sociaux et de promouvoir une politique plus égalitaire.

Renaissance : le grand perdant de la dissolution

La coalition présidentielle Ensemble a subi une lourde défaite au premier tour, avec seulement 20,76 % des voix. Ce résultat, bien en deçà des attentes, reflète les difficultés du camp présidentiel à maintenir sa base électorale face à un climat de mécontentement social et économique croissant. Le faible score de la coalition, qui n'a réussi à faire élire que deux députés dès le premier tour, illustre l'ampleur du défi auquel elle est confrontée pour le second tour.

Le taux de participation de 66,71 % lors de ce premier tour est le plus élevé depuis 2002 pour une élection législative. La participation record a également favorisé une situation inédite avec un nombre élevé de triangulaires pour le second tour. Près de 300 circonscriptions devraient connaître cette configuration, rendant les projections particulièrement délicates.