En France, Haribo se sépare de 15% de ses effectifs




Le 3 Avril 2017, par Aurélien Delacroix

Haribo, le célèbre confiseur, va se séparer d’une centaine d’employés en France, soit 15% de ses effectifs (750 salariés en tout). Un plan de restructuration singulier qui risque d’être mal compris, alors que la filiale française du groupe allemand a vu son chiffre d’affaires doubler en dix ans.


Comment se fait-il qu’une entreprise qui affiche un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros et un résultat d’exploitation multiplié par trois en dix ans, soit tout de même dans l’obligation de supprimer des emplois ? Jean-Philippe André, président de Haribo France, est conscient de la difficulté de l’exercice. Au Monde, il admet qu’il existe un « décalage » entre ce plan de restructuration et les performances de la société. D’une part, ces départs seront volontaires et des préretraites ; de l’autre, il faut prendre en compte les résultats du groupe dans son ensemble, c’est à dire à l’international.

Haribo compte 16 usines partout en Europe, au Brésil et en Turquie. La production française est de 51 600 tonnes, un volume qui stagne depuis six ou sept ans ; en revanche, les ventes ne cessent de progresser (75 000 tonnes dans l’hexagone). Dans ces conditions, l’accord a été difficile à trouver avec les syndicats, mais selon Jean-Philippe André, deux usines françaises étaient en jeu, celles d’Uzès et de Marseille.

Sans la signature de l’accord, une des deux lignes de production aurait dû fermer d’ici 2020. Un référendum d’entreprise a dont été organisé : même avec le boycott de la CGT, le taux de participation s’est monté à 90%. Les salariés ont voté pour le projet de la direction à 72% à Uzès, et 62% à Marseille.


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