Heures creuses : une solution avantageuse, mais complexe
Les heures creuses, qui permettent aux utilisateurs de payer l’électricité environ 30 % moins cher que le tarif plein, s’appliquent sur une plage horaire de huit heures, choisie par le fournisseur. Cette option est particulièrement avantageuse pour ceux qui consomment beaucoup d’électricité pendant ces périodes. Cependant, pour être vraiment économique, il faut que 50 % de la consommation se fasse pendant les heures creuses, faute de quoi le contrat perd tout son intérêt, avec des tarifs d’heures pleines souvent plus élevés que ceux d’une offre classique.
Les plages horaires des heures creuses varient selon les régions : certains abonnés les ont entre 23 h et 7 h, d’autres entre 12 h et 14 h, ou encore de 19 h à 4 h. Ce système est utilisé par environ 15 millions de foyers en France, sur les 35 millions raccordés au réseau électrique.
Les plages horaires des heures creuses varient selon les régions : certains abonnés les ont entre 23 h et 7 h, d’autres entre 12 h et 14 h, ou encore de 19 h à 4 h. Ce système est utilisé par environ 15 millions de foyers en France, sur les 35 millions raccordés au réseau électrique.
Réforme en vue : une révision saisonnière des plages horaires
Face aux défis énergétiques et à l’évolution de la consommation, la CRE et Enedis envisagent de réajuster les périodes d’heures creuses en fonction des saisons. Ce projet vise à mieux répartir la demande énergétique, notamment en période hivernale, lorsque la consommation atteint des pics importants. En été, l’abondante production d’énergie solaire pourrait modifier les plages de consommation avantageuses, poussant les heures creuses en dehors des pics de production.
Par exemple, un abonné ayant des heures creuses de 23 h à 7 h l’hiver pourrait voir ses plages modifiées l’été, avec un découpage en deux périodes : de 23 h à 5 h et de 12 h à 14 h. D’autres foyers, comme ceux du sud de la France, pourraient avoir des heures creuses plus fragmentées, adaptées à la production photovoltaïque et à la demande.
Par exemple, un abonné ayant des heures creuses de 23 h à 7 h l’hiver pourrait voir ses plages modifiées l’été, avec un découpage en deux périodes : de 23 h à 5 h et de 12 h à 14 h. D’autres foyers, comme ceux du sud de la France, pourraient avoir des heures creuses plus fragmentées, adaptées à la production photovoltaïque et à la demande.
Un impact économique à surveiller
Bien que le nombre total d’heures creuses ne change pas dans cette réforme, les conséquences pour les consommateurs pourraient être importantes. Comme l’explique Adeline Jubert, directrice du pôle dépenses chez Meilleurtaux, un usage inapproprié du système des heures pleines et creuses pourrait rapidement alourdir la facture des ménages. En effet, si les heures creuses sont mal exploitées, le coût du kilowattheure en période pleine risque de compenser les économies réalisées, voire d’augmenter la facture.
Enedis et la CRE n’ont pas encore dévoilé les détails définitifs de cette réforme, mais elle devrait être mise en place courant 2025. Les ménages doivent donc se préparer à ajuster leur consommation et surveiller de près les évolutions des offres tarifaires.
Enedis et la CRE n’ont pas encore dévoilé les détails définitifs de cette réforme, mais elle devrait être mise en place courant 2025. Les ménages doivent donc se préparer à ajuster leur consommation et surveiller de près les évolutions des offres tarifaires.
Quelles perspectives pour les foyers français ?
Cette réforme des heures creuses s’inscrit dans un contexte de transition énergétique, où les fluctuations de la production électrique, notamment avec les énergies renouvelables, nécessitent une gestion plus fine des usages. Si certains consommateurs pourraient continuer à tirer profit des heures creuses, d’autres devront repenser leur stratégie de consommation pour éviter une hausse de leurs factures.
Les prochains mois seront décisifs pour définir les modalités de cette réforme et l’impact réel qu’elle aura sur le quotidien des foyers français.
Les prochains mois seront décisifs pour définir les modalités de cette réforme et l’impact réel qu’elle aura sur le quotidien des foyers français.