La CGT menace d’une rentrée sous le signe de la contestation




Le 26 Aout 2024, par Paolo Garoscio

À l’aube de la rentrée 2024, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, lance un avertissement clair : une mobilisation sociale d’envergure se prépare pour la fin septembre ou début octobre. Cette annonce place d’emblée la rentrée sous le signe de la contestation, avec des revendications qui touchent au cœur des politiques économiques et sociales du gouvernement.


Une offensive sociale à l’horizon

Sophie Binet ne mâche pas ses mots. Dès la rentrée, la CGT compte frapper fort avec une mobilisation dont les contours restent encore à préciser, mais dont l’objectif principal est déjà bien défini : contester la réforme des retraites et le budget de l’État pour 2025. Pour la secrétaire générale de la CGT, ce dernier est une attaque directe contre les acquis sociaux, une perception partagée par une partie non négligeable des travailleurs. La réforme des retraites, sujet de vives tensions ces derniers mois, demeure une plaie ouverte, et cette mobilisation pourrait bien raviver des foyers de mécontentement à peine éteints.

L’annonce de cette mobilisation suscite déjà des inquiétudes tant chez les acteurs économiques que chez les responsables politiques. Si elle atteint l’ampleur escomptée par la CGT, cette mobilisation pourrait avoir des conséquences significatives, notamment sur la productivité des entreprises et la stabilité sociale. Les blocages, grèves et manifestations envisagés pourraient perturber des secteurs clés de l’économie, accentuant les tensions déjà palpables dans certaines industries. Une mobilisation de grande envergure, si elle parvient à cristalliser un mécontentement général, pourrait également influencer les décisions économiques à moyen terme, en particulier dans un contexte de préparation du budget de 2025.

Une rentrée à haut risque pour le gouvernement

Pour le gouvernement, cette annonce de Sophie Binet représente un défi de taille. L’exécutif, déjà confronté à des difficultés pour faire passer certaines réformes, pourrait voir son agenda législatif bousculé par cette montée des tensions sociales. Les revendications portées par la CGT pourraient contraindre le gouvernement à revoir sa copie, notamment sur le budget 2025, critiqué pour son orientation jugée trop austère par les syndicats.

Sophie Binet joue gros avec cette mobilisation. Depuis sa prise de fonction, elle s’efforce de redynamiser la CGT et de lui redonner un rôle central dans le paysage syndical français. Cette mobilisation est un test pour elle et pour la CGT, qui doit démontrer sa capacité à mobiliser largement après une période de désaffection syndicale.