La Poste : nouvelle hausse des tarifs de courrier et colis




Le 25 Juillet 2024, par La rédaction

Face à une baisse continue de l'activité courrier et à la nécessité de réinventer son modèle économique, La Poste prévoit une augmentation importante des tarifs postaux à compter du 1er janvier 2025. Cette décision intervient dans un contexte de déclin du support papier au profit du numérique.


Augmentations prévues pour les courriers et colis

La Poste a annoncé une nouvelle augmentation des tarifs de ses services de courrier et de colis. Cette hausse, qui prendra effet le 1er janvier 2025, est une réponse à la chute continue de l'activité courrier, largement remplacée par le numérique. « Les tarifs des courriers et colis augmenteront en moyenne de 6,8 % », précise l'entreprise publique dans son communiqué.

Dans le détail, la lettre verte passera de 1,29 euro à 1,39 euro, soit une augmentation de 7,8 %. La lettre services plus verra son tarif grimper de 2,99 euros à 3,15 euros, tandis que la lettre internationale augmentera de 1,96 à 2,10 euros. La lettre recommandée, pour un envoi de 20 grammes, passera de 5,36 à 5,74 euros, soit une hausse de 7,1 %. À noter que l’e-lettre rouge et le sticker « suivi » resteront inchangés.

Les envois de colis ne seront pas épargnés par cette augmentation. « Les tarifs des Colissimo envoyés par les particuliers augmenteront en moyenne de 5,2 % toutes destinations confondues », indique La Poste. Les tarifs du marketing direct pour les entreprises connaîtront une hausse plus modérée de 3,1 %, tandis que le prix du courrier industriel de gestion augmentera de 5,8 %.

Répercussions économiques pour La Poste

La Poste justifie ces hausses tarifaires par la nécessité de limiter les effets négatifs de la baisse d'activité sur ses comptes. En 2015, un ménage dépensait en moyenne 48 euros par an en produits postaux ; neuf ans plus tard, ce montant a presque été divisé par deux, tombant à 29 euros. Selon l'entreprise, cette tendance devrait se poursuivre avec une nouvelle baisse de 3 % prévue en 2025.

Philippe Wahl, PDG de La Poste, avait déjà souligné en avril que le courrier ne représente plus que 15 % du chiffre d'affaires de l'entreprise, contre 70 % en 1990. Ce déclin a créé un déficit de 6 milliards d'euros dans les finances du groupe, malgré la présence de 65.000 facteurs en France.

Pour pallier cette situation, La Poste cherche à diversifier ses sources de revenus. La livraison de colis, via ses marques DPD, Colissimo et Chronopost, constitue une part croissante de ses activités, représentant 67 % du marché de la livraison de colis en France. En outre, l'entreprise s'oriente vers des services innovants tels que la livraison de repas, notamment pour les personnes âgées.

La révision à la hausse des tarifs postaux s'inscrit dans une stratégie plus large de réinvention du modèle économique de La Poste. Dans un contexte d'inflation et de baisse des volumes de courrier, l'objectif est de garantir la pérennité du service universel postal tout en maintenant une qualité élevée. En janvier, les prix des timbres avaient déjà connu une augmentation de 8,3 %, témoignant de la volonté de l'entreprise de s'adapter aux défis économiques actuels.