Le Japon déclare que le bitcoin n’est pas une monnaie et rend imposables les gains




Le 7 Mars 2014, par

L’un des succès de la spéculation sur les Bitcoins, qui a permis à la monnaie virtuelle d’atteindre des sommets en valeur dépassant 1 000 dollars l’unité, c’est qu’elle était considérée « Monnaie » et en tant que telle les gains liés à la variation de sa valeur n’étaient pas imposables. Mais au Japon la chose va changer.


cc/flickr/antanacoins
C’est la première décision officielle d’un gouvernement pour tenter de donner un véritable statut au bitcoin et elle fait suite à la fermeture pour banqueroute du site MT GoX, basé au Japon, l’une des principales places d’échange de la monnaie virtuelle qui, selon des indiscrétions, aurait subi un vol informatique d’une valeur dépassant les 500 000 dollars.

Le gouvernement japonais a donc décidé de statuer sur le bitcoin en ne lui octroyant que le statut de « chose ». Et cela a deux effets très importants pour le futur du bitcoin au Japon et, peut-être, dans le monde si d’autres pays suivent la même ligne politique.

Une « chose » est un bien mobilier ou immobilier (en l’occurrence mobilier) et est donc soumis à l’impôt, notamment la plus-value. Les détenteurs de portefeuilles bitcoin devront donc en informer le fisc et déclarer les revenus liés à l’échange ou le « minage » de cette valeur virtuelle.

Mais, surtout, les « choses » ne peuvent être prises en charge par les banques commerciales ce qui réduit, de fait, les possibilités d’utilisation. Payer en bitcoins revient donc, presque, à une sorte de troc, avec la différence que la TVA et les impôts divers des sociétés vont s’y appliquer.


Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur