Le gouvernement abandonne la hausse prévue des tarifs d'électricité




Le 16 Juillet 2024, par La rédaction

Le gouvernement a décidé de ne pas appliquer l'augmentation des tarifs d'acheminement de l'électricité prévue pour le 1er août, une décision annoncée par la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Cette mesure aurait entraîné une hausse de 1 % sur la facture des consommateurs au tarif réglementé.


Une hausse de 1 % écartée

La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a révélé que le gouvernement avait choisi de ne pas mettre en œuvre l'augmentation des tarifs d'utilisation des réseaux publics de distribution d'électricité (TURPE) initialement prévue pour le 1er août. Cette hausse de 4,80 % pour le distributeur Enedis aurait signifié une augmentation d'environ 1 % pour les factures d'électricité de 22 millions de ménages et entreprises au tarif réglementé. Comparée à la récente hausse de 11,7 % du prix du gaz en juillet, cette augmentation peut paraître modeste, mais elle s'inscrit dans un contexte politique et économique tendu.

Les prix de l'énergie, qui avaient atteint des sommets en 2021 et 2022 en raison de la reprise post-covid et de la guerre en Ukraine, sont devenus un enjeu majeur des débats électoraux en Europe. Le gouvernement, conscient de la pression politique, a préféré reporter cette hausse tarifaire pour éviter d'aggraver le mécontentement des consommateurs.

Le TURPE représente environ un tiers de la facture d'électricité et rémunère les gestionnaires de réseaux comme RTE et Enedis pour l'utilisation de leurs infrastructures. Bien que ce tarif soit inclus dans les factures d'électricité, il est en réalité payé par les fournisseurs d'électricité. Ces derniers peuvent choisir de répercuter cette hausse sur les consommateurs ou non, en fonction des conditions contractuelles.

Impact sur les factures et la politique énergétique

En renonçant à appliquer cette augmentation, le gouvernement évite une seconde hausse après celle de février qui avait atteint presque 10 % lors de la sortie du bouclier tarifaire. Cette mesure temporaire avait été mise en place pour alléger les factures des ménages durant la crise énergétique. En parallèle, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, avait promis de ne pas augmenter davantage les taxes gouvernementales sur l'énergie pour le reste de l'année 2024.

Bruno Le Maire a annoncé une réduction des factures d'électricité de 10 à 15 % prévue pour février 2025, grâce à une baisse significative des prix sur les marchés de gros. Cette annonce vise à rassurer les consommateurs sur l'avenir des coûts énergétiques. La décision de reporter l'augmentation du TURPE s'inscrit dans une stratégie plus large de gestion des prix de l'énergie pour protéger les consommateurs tout en maintenant l'équilibre financier des gestionnaires de réseau.

Le gouvernement dispose désormais de deux mois pour demander de nouvelles délibérations sur l'évolution du TURPE. Cette période de réflexion permettra d'envisager des solutions plus adaptées à la situation actuelle du marché de l'énergie et aux contraintes économiques des ménages français.