Les comptes courants moins garnis en fin d'année




Le 15 Février 2024, par La rédaction

La gestion de l'épargne des Français révèle des tendances significatives. Selon la Banque de France, la fin d'année a été marquée par une baisse notable des fonds déposés sur les comptes courants, malgré une épargne toujours conséquente comparée aux placements réglementés.


Les Français et leurs comptes courants

Malgré une diminution observée en fin d'année dernière, les Français maintiennent une somme importante sur leurs comptes courants, atteignant 568 milliards d'euros. Cette quantité d'argent, généralement non rémunérée par les banques, dépasse même les avoirs cumulés dans des placements traditionnellement privilégiés comme les Livrets A et les Livrets de développement durable et solidaire, qui, eux, bénéficient d'un taux de rémunération net de 3%. 

Cette préférence pour les comptes courants, malgré une rémunération moindre ou inexistante, souligne une tendance à privilégier la liquidité et l'accessibilité immédiate des fonds.

La fin de l'année a vu une « reprise du mouvement de décollecte » sur les comptes courants, avec une réduction de 17,2 milliards d'euros entre octobre et décembre comme l'a expliqué la Banque de France dans sa dernière publication trimestrielle. Ce phénomène s'explique principalement par l'accélération des dépenses des ménages, en réponse à l'inflation et à la période de fin d'année propice aux achats, ainsi que par l'attrait croissant pour d'autres formes de placements offrant des rendements plus avantageux. 

Un patrimoine financier colossal

En effet, les épargnes réglementées telles que les Livrets A et les LDDS, ainsi que les comptes à terme, ont connu une augmentation respective de 12,8 et 11,1 milliards d'euros au dernier trimestre. Ces mouvements reflètent une recherche de rendement plus élevé de la part des épargnants, dans un contexte où les options de placement se diversifient et deviennent plus compétitives.

Le patrimoine financier des Français s'élève à 6.000 milliards d'euros à fin septembre, une somme qui dépasse largement la dette publique du pays et la capitalisation boursière des entreprises du CAC40. Ce patrimoine est principalement constitué d'assurance vie, de participations dans des entreprises non cotées et d'épargne réglementée. Cette répartition souligne l'importance de l'épargne dans l'économie française, ainsi que la préférence des Français pour des placements diversifiés, alliant sécurité, rendement et accessibilité.