OTAN : 23 pays s'engagent à dépenser 2% de leur PIB dans la défense




Le 19 Juin 2024, par La rédaction

Lors de sa visite à Washington, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan, a salué une augmentation historique des dépenses militaires des membres de l'alliance. Une défense indispensable dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine.


La défense au cœur des préoccupations géopolitiques

« 23 pays alliés allaient cette année dépenser 2% ou plus de leur PIB pour la défense », a annoncé Jens Stoltenberg. Ce chiffre marque une nette progression comparée à 2014, où seuls trois pays atteignaient cet objectif. La hausse de 18% des dépenses militaires cette année représente la plus forte augmentation depuis des décennies, un record également célébré par le président américain Joe Biden. Ce dernier en a profité pour réaffirmer la solidité de l'engagement des États-Unis envers l'Otan, en réponse aux critiques et menaces de désengagement de l'ex-président Donald Trump.

En parallèle, Stoltenberg a encouragé l'alliance militaire occidentale à intensifier son soutien à l'Ukraine. « Le chemin vers la paix passe par plus d'armes à l'Ukraine », a-t-il affirmé lors d'un discours au Wilson Center. L'Otan prévoit de prendre la relève des États-Unis dans la coordination du soutien militaire à l'Ukraine, un moyen de garantir la continuité de l'aide en dépit des fluctuations politiques internes américaines, notamment en cas de victoire de Trump lors des prochaines élections présidentielles.

Au-delà des questions de défense, le secrétaire général de l'Otan a également pointé du doigt la Chine pour son soutien implicite à la Russie dans le conflit ukrainien. Jens Stoltenberg a critiqué la posture du président chinois Xi Jinping, qui tente de maintenir un équilibre délicat entre ses engagements commerciaux avec l'Occident et son soutien à la Russie. « La Chine alimente le plus grand conflit armé en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale tout en voulant maintenir de bonnes relations avec l'Occident », a déclaré Stoltenberg.

La Chine soutient le régime russe

Il a appelé les alliés à imposer un coût à la Chine si celle-ci ne change pas de cap, faisant écho aux critiques croissantes des États-Unis concernant le soutien chinois à l'effort de guerre russe. Washington a déjà sanctionné certaines entreprises chinoises et pourrait prendre d'autres mesures si la Chine ne revoit pas ses positions. Le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, a confirmé cette possibilité.

Dans le même temps, Jens Stoltenberg a dénoncé la prochaine visite de Vladimir Poutine à Pyongyang. Cette visite, prévue mardi et mercredi, souligne la dépendance croissante de Moscou envers les régimes autoritaires tels que la Corée du Nord, l'Iran et la Chine. Selon les renseignements sud-coréens, Pyongyang aurait déjà livré un million d'obus à la Russie. Cette visite pourrait aboutir à un accord de partenariat stratégique entre la Russie et la Corée du Nord, renforçant ainsi les liens entre ces deux nations face à ce que Poutine a qualifié « d'ennemi rusé, dangereux et agressif ».

Le soutien occidental à l'Ukraine se matérialise également par un accord conclu lors du sommet des pays du G7 en Italie, prévoyant un prêt de 50 milliards de dollars à l'Ukraine, financé grâce aux avoirs russes gelés. Pour Stoltenberg, un soutien à long terme crédible est essentiel pour faire comprendre à Moscou qu'elle ne peut pas vaincre l'alliance occidentale par l'attente.