Pôle Emploi : 3 millions de projets d'embauche en 2023




Le 8 Avril 2023, par François Lapierre

Malgré le contexte économique difficile, les entreprises ont bien l'intention de multiplier les projets d'embauche en 2023. Une étude de Pôle Emploi permet d'être optimiste pour le marché de l'emploi cette année.


L'immense besoin de main d'œuvre des entreprises

Les intentions d'embauche des entreprises demeurent très élevées en 2023, selon l'enquête annuelle de Pôle Emploi. Le seuil se maintient au-delà des 3 millions de projets de recrutement, comme en 2022, même si le niveau est légèrement moins élevé cette année (3,02 millions de projets, soit 0,2% de moins). Les besoins en main d'œuvre restent donc extrêmement importants, tout particulièrement dans les petites entreprises.

71% des embauches vont ainsi se réaliser dans des entreprises de moins de 50 salariés, contre 16% dans les entreprises de 50 à 199 salariés. Les groupes de plus de 200 salariés représentent 13% des projets de recrutement. Les secteurs les plus en demande sont, sans surprise, ceux de l'hôtellerie-restauration (29.900 intentions d'embauche, +8,3%) et de la réparation et du commerce automobile (4.000 projets, +10%). Autre enseignement de cette étude : plus de 7 projets d'embauche sur 10 (72% précisément) concernent des contrats à durée indéterminée.

Des projets d'embauche urgents dans plusieurs secteurs

L'ambition du gouvernement d'arriver au plein emploi à la fin du quinquennat pourrait donc bien se réaliser… si seulement les entreprises parvenaient réellement à embaucher ! Les employeurs sont 61% à juger que les recrutements sont difficiles, ce qui est un niveau historiquement élevé. En 2015 et 2016, ils étaient 32,4% seulement à trouver les embauches compliquées à concrétiser. Et c'est pire encore pour les métiers les plus recherchés. 

75% des recrutements sont jugés difficiles pour les 20 professions les plus demandés : couvreurs-zingueurs, carrossiers automobiles ou encore bouchers en particulier. Le déficit d'image est avancé dans 23% des cas, mais ce qui coince le plus c'est tout simplement le nombre insuffisant de candidats (85%, en baisse de 1,2 point par rapport à 2022). La différence entre le poste proposé et les capacités du candidat est citée dans 75% des cas.