​La promotion SNCF / AirBnb annulée après un tollé




Le 16 Décembre 2015, par

Le vendredi 11 décembre 2015 la SNCF lançait un nouveau service avec la plateforme AirBnb : le groupe proposait sur son site d'utiliser AirBnb pour financer une partie de leur voyage. L'idée était de dire qu'en louant sa maison avec AirBnb pendant qu'on n'y est pas permet de voyager plus. Et pour lancer la chose la SNCF se proposait même d'offrir un aller-retour au propriétaire du logement lors de la première location.


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L'idée, séduisante sur le papier, n'a pas plu aux hôteliers qui ont crié au scandale dès le lundi 14 décembre 2015 : selon eux il était intolérable que la SNCF aide AirBnb alors que celui-ci menace les hôtels et, surtout, qu'il utilise l'optimisation fiscale pour ne payer que très peu d'impôts en France. La SNCF étant une entreprise semi-publique, ça avait de l'absurde.

Le tollé a été tel que la SNCF a, ce mardi 15 décembre 2015, tout arrêté. Le groupe a rencontré les hôteliers et leur a donné un rendez-vous pour le 13 janvier 2016. Entre temps l'opération est mise à l'arrêt et pourrait bien ne jamais être relancée. Les hôteliers, malgré cette petite victoire, ne lâchent rien et demande l'arrêt total et définitif du partenariat entre AirBnb et la SNCF.

Naturellement AirBnb s'est dite "choquée" par le lobby des hôteliers. Interrogé ce mercredi 16 décembre 2015 sur Europe 1 Nicolas Ferrary, directeur d'AirBnb France, estime que tout ça est "scandaleux". Selon lui un utilisateur qui loue son appartement sur AirBnb paye 25% d'impôts en France, soit plus que ce que payent les hôteliers.

Une donnée qui viendrait d'une étude indépendante mais non mieux définie et qui peut être critiquée : le gouvernement a durci avec la loi de Finances 2016 la réglementation sur l'économie collaborative justement car les utilisateurs d'AirBnb ne déclaraient pas leurs revenus locatifs.


Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur