Journal de l'économie

Envoyer à un ami
Version imprimable

TER : une qualité de service toujours insuffisante selon la Cour des comptes





Le 23 Septembre 2024, par François Lapierre

Un rapport de la Cour des comptes met en lumière les difficultés persistantes des trains express régionaux (TER) à fournir un service satisfaisant, malgré une hausse significative de la demande. Retards, annulations et méconnaissance des usagers sont pointés du doigt, au grand désarroi des voyageurs.


Une demande en hausse, une offre à la traîne

Les transports express régionaux (TER), essentiels pour des millions de voyageurs en France, continuent de souffrir de dysfonctionnements notables, comme le souligne le dernier rapport de la Cour des comptes. En 2023, les TER ont transporté plus de 378 millions de passagers, une augmentation de 25 % par rapport à 2019, un chiffre qui montre l'importance croissante de ce mode de transport. « Le nombre de voyageurs/km en TER s'est accru de 50% entre 2017 et 2023 », indique le rapport.

Pour répondre à cette demande croissante, la SNCF a pris des mesures, en augmentant le nombre de trains en circulation et les places disponibles. Certaines régions ont également ajusté leurs plans de transport. Cependant, ces efforts semblent insuffisants face aux attentes des usagers, avec des retards et annulations qui continuent de plomber la qualité du service.

Les problèmes sont particulièrement marqués dans certaines régions, comme en Provence-Alpes-Côte d’Azur, où jusqu’à 15% des TER subissent des retards significatifs. Pourtant, ces statistiques pourraient être sous-estimées, car la SNCF ne comptabilise que les trains ayant plus de cinq minutes de retard. Les événements climatiques, l'augmentation de la fréquentation et des « causes internes » sont évoqués par la SNCF pour expliquer ces dysfonctionnements.

La qualité du service des TER remise en question

Au-delà des retards, le rapport souligne également l'absence d'un suivi rigoureux des annulations de dernière minute. Ainsi, la SNCF ne dispose pas d'informations précises sur le taux d'annulation des trains deux heures ou moins avant leur départ, ce qui constitue une lacune importante dans ses systèmes d'information. « Le taux d'annulation 2 heures ou moins avant le départ n'est pas une information suivie dans les SI [services informatiques] de SNCF Voyageurs », relève la Cour avec étonnement.

Cette situation entraîne des désagréments majeurs pour les voyageurs, mais aussi des conséquences financières pour l'opérateur ferroviaire. En effet, ces aléas limitent le développement de la fréquentation des TER et réduisent l’impact des investissements publics. Dans ce contexte, certaines régions ont renforcé les sanctions à l’égard de la SNCF, avec des pénalités passées de 24,5 millions d’euros en 2019 à 43,2 millions d’euros en 2023. Cependant, l’effet de ces mesures reste encore « perfectible », souligne le rapport.

En somme, malgré une demande croissante et des efforts de la part des autorités régionales et de la SNCF, la qualité du service des TER reste loin d’être satisfaisante. Les usagers, soumis à des retards et des annulations fréquents, continuent de souffrir d’un manque de fiabilité dans leur quotidien, tandis que la SNCF peine à répondre efficacement aux besoins de ses clients.




Nouveau commentaire :
Twitter

Le JDE promeut la liberté d'expression, dans le respect des personnes et des opinions. La rédaction du JDE se réserve le droit de supprimer, sans préavis, tout commentaire à caractère insultant, diffamatoire, péremptoire, ou commercial.

France | International | Mémoire des familles, généalogie, héraldique | Entreprises | Management | Lifestyle | Blogs de la rédaction | Divers | Native Advertising | Juris | Art & Culture | Prospective | Immobilier, Achats et Ethique des affaires | Intelligence et sécurité économique - "Les carnets de Vauban"



Les entretiens du JDE

Les Arpents du Soleil: un vignoble normand dans la cour des grands

Tarek El Kahodi, président de l'ONG LIFE : "Il faut savoir prendre de la hauteur pour être réellement efficace dans des situations d’urgence"

Jean-Marie Baron : "Le fils du Gouverneur"

Les irrégularisables

Les régularisables

Aude de Kerros : "L'Art caché enfin dévoilé"

Robert Salmon : « Voyages insolites en contrées spirituelles »

Antoine Arjakovsky : "Pour sortir de la guerre"












Rss
Twitter
Facebook