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Crise des AirTags chez Stellantis : les excuses de Carlos Tavares





Le 23 Septembre 2024, par La rédaction

Face au scandale des airbags défectueux affectant des centaines de milliers de véhicules Citroën et DS en France, le patron de Stellantis, Carlos Tavares, a présenté ses excuses publiques et a annoncé un plan d’action ambitieux. Il vise à résoudre 80 % du problème d'ici Noël, alors que l'industrie automobile est déjà secouée par cette affaire.


Les excuses publiques de Carlos Tavares

Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, a pris la parole pour la première fois sur l’affaire des airbags défectueux Takata, lors d’une interview avec RTL et M6. Le scandale touche plus de 500.000 véhicules en Europe et en Afrique du Nord, dont près de 250.000 en France. Les modèles Citroën C3 et DS3, produits entre 2009 et 2019, sont au cœur de ce rappel massif.

Le dirigeant a présenté ses excuses à ses clients, notamment les propriétaires de Citroën et DS, en reconnaissant l’impact significatif de cette affaire sur leur vie quotidienne. « Je m’excuse auprès de nos clients pour la perturbation que cela a provoquée », a-t-il déclaré. Dans un contexte où la réputation du constructeur est en jeu, ces excuses étaient particulièrement attendues. En effet, la crise des airbags Takata ne se limite pas à Stellantis. Plus de 100 millions de véhicules dans le monde sont concernés par ce problème, qui a conduit à plusieurs accidents mortels.

Le directeur de Stellantis a tenu à rassurer sur la gestion de cette situation en affirmant que des moyens importants ont été déployés. Depuis l’annonce de la campagne de rappel en mai dernier, le constructeur a déjà réaligné 100.000 véhicules et vise à en atteindre 200.000 en octobre. « *Nous espérons avoir réglé 80 % du problème d’ici Noël* », a-t-il ajouté.

Stellantis a mis en place un dispositif considérable pour accélérer le remplacement des airbags défectueux. Le groupe a proposé à ses clients des voitures de remplacement et a doublé la production d’airbags adaptés dans l’usine de l’un de ses sous-traitants. Tavares a précisé que 60.000 véhicules de courtoisie ont été mis à disposition en Europe, dont 25.000 en France. Malgré ces efforts, 167.000 airbags restent encore à changer en France, selon les dernières estimations.

Une crise qui dépasse Stellantis

Afin de mieux répondre à la demande, Stellantis envisage de mobiliser d’autres marques du groupe pour participer à cette campagne de remplacement. Des équipes se rendent même au domicile des clients pour effectuer les réparations, une mesure exceptionnelle pour garantir la sécurité des conducteurs. L’enjeu est de taille : les airbags Takata, impliqués dans plusieurs accidents mortels, projettent des éclats dangereux en raison d’un dysfonctionnement du gaz propulseur dans des conditions climatiques chaudes et humides.

La crise des airbags Takata a secoué l’industrie automobile mondiale depuis 2014, provoquant des rappels massifs chez plusieurs constructeurs, dont Volkswagen, Nissan, Toyota et BMW. Ce dernier a rappelé plus de 1,7 million de véhicules cet été pour le même problème, soulignant l’ampleur du scandale. Takata, le fournisseur d’airbags impliqué, a fait faillite suite à cette affaire, laissant derrière lui un héritage de défaillances qui continue de faire des victimes.

Carlos Tavares a insisté sur le fait que la crise dépasse largement son entreprise. Cependant, il prend la responsabilité d’offrir une solution rapide à ses clients. Cette affaire vient s’ajouter à d’autres difficultés pour le groupe, notamment les problèmes liés aux moteurs Puretech défectueux, ce qui a conduit certains observateurs à comparer Stellantis au « Boeing de l’automobile », en référence aux scandales qui ont récemment touché le constructeur aéronautique.

Enfin, sur le plan juridique, Stellantis fait face à des actions en justice en France, où plus de 2.300 personnes ont porté plainte dans le cadre d’une action de groupe. Cette procédure pourrait entraîner des coûts élevés pour le groupe, justifiant en partie cette prise de parole publique tardive de Carlos Tavares.




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