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100% de taxes sur les véhicules électriques chinois vendus aux États-Unis





Le 14 Mai 2024, par La rédaction

Joe Biden envisage d'augmenter considérablement les droits de douane sur les véhicules électriques importés de Chine, passant les tarifs à un impressionnant 100 %.


Renforcement notable des mesures protectionnistes

Cette mesure, prévue pour être annoncée officiellement ce mardi 14 mai, inclura également des hausses pour les batteries, les équipements de panneaux solaires et les minerais rares. Le Wall Street Journal, qui a révélé ces informations, souligne que cette initiative s'inscrit dans la continuité des politiques protectionnistes héritées de l'administration Trump, confirmant ainsi une posture américaine fermement défensive vis-à-vis des importations chinoises.

L'annonce survient dans un contexte de tension politique et commerciale, exacerbée par les élections présidentielles américaines prévues en novembre. La décision de Biden, bien que présentée comme une stratégie économique, semble être également un acte de campagne visant à contrer les promesses de son rival, Donald Trump, qui avait menacé d'imposer des tarifs encore plus élevés. Pendant ce temps, Janet Yellen, secrétaire au Trésor, tente de tempérer les relations avec la Chine, bien que ses efforts semblent minimisés par ces nouvelles mesures.

Une démarche controversée en période électorale

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, Lin Jian, a exprimé son mécontentement en déclarant que les États-Unis continuent de « politiser les questions économiques et commerciales », ajoutant que cette augmentation des droits de douane est perçue comme une offense supplémentaire par Pékin. Par ailleurs, l'impact de cette politique sur le marché automobile est encore incertain. Alors que les constructeurs chinois comme BYD ou Geely commencent à peine à pénétrer le marché américain, cette décision pourrait sérieusement freiner leur expansion, tout en donnant un coup de pouce aux fabricants locaux.

La mesure, si elle est appliquée, ferait grimper le prix d'un véhicule électrique chinois de 20.000 $ à 40.000 $ avant même l'application des taxes de vente locales, rendant ces véhicules nettement moins attractifs pour les consommateurs américains. Cela pourrait être vu comme une tentative de sauvegarder les emplois dans l'industrie automobile américaine, particulièrement dans des états clés comme le Michigan, où les enjeux économiques et politiques sont considérables.

Cette escalade tarifaire peut être perçue comme une manœuvre préventive face à une potentielle saturation du marché américain par des produits chinois bon marché. Cependant, elle risque de compliquer davantage les relations sino-américaines déjà tendues, tout en posant des questions sur l'efficacité de telles mesures dans une économie mondialisée où les interdépendances sont complexes et profondément enracinées.




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