Journal de l'économie

Envoyer à un ami
Version imprimable

Le grand retour de Camaïeu





Le 30 Août 2024, par Aurélien Delacroix

La célèbre marque de prêt-à-porter Camaïeu fait son retour sur la scène du retail français après une disparition dramatique en 2022. Reprise par Celio, l'enseigne se réinvente sous le nom de « Be Camaïeu », avec une approche modernisée et une ambition renouvelée. Ce jeudi marquait l’ouverture de 12 nouveaux magasins, un premier pas vers une expansion plus large.


Camaïeu renaît grâce à Celio

Après une liquidation judiciaire en 2022 qui avait mis fin à plus de quarante ans d'existence, la marque Camaïeu refait surface sous la houlette de Celio. Ce jeudi, 12 magasins, dont deux entièrement dédiés à « Be Camaïeu », ouvrent leurs portes en France et en Belgique. Parmi eux, le magasin historique de Compiègne et une nouvelle adresse au centre commercial Westfield Vélizy 2 se distinguent.

Ce retour a été minutieusement préparé par Celio, qui a misé sur un marketing influent et une offre produit repensée. Avec l’aide de 40 influenceuses, des pièces exclusives ont été co-construites pour lancer cette nouvelle collection, soulignant l’envie de modernité tout en conservant l’ADN historique de la marque. « Be Camaïeu » se concentre désormais sur une gamme plus restreinte de 700 références, soit trois fois moins qu’avant, privilégiant les basiques et l’essentiel.

Une stratégie de développement ambitieux

Celio voit en « Be Camaïeu » une opportunité de diversifier son offre en intégrant une ligne féminine, un domaine jusque-là peu exploré par l’enseigne spécialisée dans le prêt-à-porter masculin. Pour Sébastien Bismuth, patron de Celio, il s’agit de « rester dans la course et de prendre une dimension internationale ». Cette stratégie passe par un investissement conséquent, notamment dans l’agrandissement de certains magasins, comme à Euralille, où la surface de vente a été quadruplée.

Cependant, ce renouveau ne se fait pas sans controverse. Les anciens salariés de Camaïeu, laissés sur le carreau après la liquidation, expriment leur amertume. « C’est agaçant, frustrant, on dit que Camaïeu repart mais ce n’est pas ça, Camaieu n’existe plus », déplore Sandra Sarrouy, ex-syndicaliste CFDT, auprès de l'AFP. Cette frustration met en lumière les conséquences sociales de la reprise, qui n’a pas inclus la réintégration du personnel ni la réutilisation des anciens locaux.

Néanmoins, Celio insiste sur sa volonté de se tourner vers l'avenir. Le groupe, qui a investi 1,8 million d’euros pour acquérir la marque, ambitionne d’intégrer « Be Camaïeu » dans une cinquantaine de magasins d’ici quatre ans, créant ainsi un nouveau chapitre pour la marque autrefois iconique du prêt-à-porter féminin.




Nouveau commentaire :
Twitter

Le JDE promeut la liberté d'expression, dans le respect des personnes et des opinions. La rédaction du JDE se réserve le droit de supprimer, sans préavis, tout commentaire à caractère insultant, diffamatoire, péremptoire, ou commercial.

France | International | Mémoire des familles, généalogie, héraldique | Entreprises | Management | Lifestyle | Blogs de la rédaction | Divers | Native Advertising | Juris | Art & Culture | Prospective | Immobilier, Achats et Ethique des affaires | Intelligence et sécurité économique - "Les carnets de Vauban"



Les entretiens du JDE

Les Arpents du Soleil: un vignoble normand dans la cour des grands

Tarek El Kahodi, président de l'ONG LIFE : "Il faut savoir prendre de la hauteur pour être réellement efficace dans des situations d’urgence"

Jean-Marie Baron : "Le fils du Gouverneur"

Les irrégularisables

Les régularisables

Aude de Kerros : "L'Art caché enfin dévoilé"

Robert Salmon : « Voyages insolites en contrées spirituelles »

Antoine Arjakovsky : "Pour sortir de la guerre"












Rss
Twitter
Facebook