Les Jeux Olympiques boostent les ventes de produits dérivés

Le distributeur Carrefour, partenaire officiel des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, a annoncé un véritable succès commercial grâce à cet événement planétaire. Depuis le lancement de sa collection en 2022, plus de 4,3 millions de produits dérivés liés aux JO ont été vendus dans ses enseignes. Une accélération des ventes a été observée à partir du 24 juillet 2024, date du coup d’envoi des épreuves olympiques. Les peluches à l’effigie des mascottes Phryges, des petits bonnets phrygiens rouges, ont été particulièrement populaires avec près de 560.000 exemplaires vendus.

Carrefour a réussi à capter l’intérêt des visiteurs étrangers venus à Paris pour assister aux compétitions. Dans les gares, aéroports et autour des sites olympiques, le distributeur a noté une hausse de 25 % de son chiffre d’affaires durant l’événement. Ce succès se reflète aussi dans les ventes d'autres produits comme les sacs « tote-bags », les gourdes et les fournitures scolaires, particulièrement appréciés par les clients.

Cependant, la demande pour les mascottes Phryges a largement dépassé les attentes. Les deux entreprises titulaires de la licence officielle ont révélé des ruptures de stock pour certains modèles de mascottes, notamment les versions paralympiques et les porte-clés.

Si Carrefour a réalisé de belles performances, Decathlon et Le Coq Sportif ont également profité de cet engouement. Decathlon, lui aussi partenaire de Paris 2024, a vu ses ventes grimper de 40 % sur les articles dérivés créés pour l'occasion. Virginie Sainte-Rose, directrice du partenariat Decathlon-Paris 2024, a mis en avant les succès des Tshirts, sacs et chaussettes, tandis que la fréquentation des magasins a progressé de 10 % pendant les Jeux.

Les rayons dédiés aux activités sportives comme la randonnée, le fitness ou encore les sports d’eau ont attiré une large clientèle, composée en partie de touristes venus se préparer pour vivre intensément les moments forts des compétitions.

Le Coq Sportif, fabricant des tenues de l’équipe de France, a également tiré son épingle du jeu. Ses maillots aux couleurs bleu blanc rouge et ses Tshirts « France » ont connu une hausse spectaculaire de 640 % des ventes sur son site en ligne, avec un pic notable lors de la deuxième semaine des JO.

Malgré ces succès, tout le monde n’a pas bénéficié de l’impact économique des Jeux olympiques. Selon la fédération du commerce spécialisé Procos, si les enseignes sportives ont vu leurs ventes croître de 4,5 % en août 2024, les restaurateurs parisiens n’ont pas connu le même dynamisme. Leurs chiffres d’affaires ont même chuté en moyenne à Paris pendant l'événement, une baisse également constatée dans le secteur alimentaire spécialisé avec une diminution des ventes de 7,5 % en centre-ville.

Le bilan économique des JO s'avère donc contrasté, avec des gagnants, mais aussi des perdants. Tandis que certains secteurs ont su tirer parti de l’événement pour booster leur activité, d’autres, en particulier la restauration et l’alimentaire, peinent à capitaliser sur cet engouement olympique. Le Comité d'organisation des Jeux devrait prochainement publier des données plus précises concernant les ventes dans les boutiques officielles, apportant un éclairage supplémentaire sur l'impact économique de cet événement sportif majeur.