Journal de l'économie

Envoyer à un ami
Version imprimable

Stabilisation de la dette publique : une tâche colossale





Le 12 Juillet 2024, par François Lapierre

La stabilisation de la dette publique française nécessiterait des économies considérables de 60 milliards d'euros d'ici 2025. Cette estimation dépasse largement les objectifs du gouvernement sortant et souligne les défis économiques auxquels la France est confrontée.


Une dette publique qui plombe la France

Stabiliser la dette publique de la France, actuellement estimée à environ 110 % du PIB à la fin de 2023, nécessiterait des mesures drastiques. D'après l'institut Rexecode, une réduction des dépenses publiques de 60 milliards d'euros d'ici 2025 serait indispensable, à condition de maintenir une croissance de 1 % et une fiscalité stable. Cette projection est bien au-delà des 20 milliards d'euros d'économies prévus par le gouvernement sortant, qui misait sur une croissance plus optimiste de 1,4 % et une légère augmentation de la fiscalité.

Le gouvernement précédent n'envisageait pas de réduire la dette dès 2025, reportant cette ambition à 2026. Ce décalage, combiné à des prévisions de croissance plus optimistes que celles de la Banque de France (1,2 %) et de l'OCDE (1,3 %), explique la divergence entre les estimations de Rexecode et les objectifs gouvernementaux. L'institut, proche du patronat, souligne les implications des coupes budgétaires nécessaires, mettant en garde contre l'impact négatif sur les investissements dans la transition climatique et la décarbonation.

Les défis à venir pour la nouvelle Assemblée nationale

À la suite des législatives anticipées de juin et juillet, la nouvelle Assemblée nationale devra rapidement faire face à la question du déséquilibre des finances publiques et de l'accroissement de la dette. Rexecode avertit que les promesses électorales, souvent coûteuses, risquent d'aggraver la situation budgétaire. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a également exprimé des préoccupations, appelant à éviter les coûts salariaux excessifs qui pourraient pénaliser les entreprises et l'emploi.

Le Nouveau Front populaire, arrivé en tête des élections, propose notamment d'augmenter le SMIC de plus de 200 euros, pour le porter à 1.600 euros nets. Une mesure qui, selon Villeroy de Galhau, pourrait alourdir les coûts pour les PME et affecter l'économie de manière négative à long terme.

En parallèle, une note de La Banque Postale souligne que la prolongation du déficit des finances publiques pourrait progressivement affaiblir la position avantageuse de la France sur les marchés. Les économistes estiment que l'instabilité politique actuelle pourrait catalyser cette évolution négative. Cependant, ils notent que la clarification de la trajectoire financière par le nouveau gouvernement et la réaffirmation des atouts traditionnels de la France, tels que l'éducation et les infrastructures, pourraient rassurer les marchés financiers.




Nouveau commentaire :
Twitter

Le JDE promeut la liberté d'expression, dans le respect des personnes et des opinions. La rédaction du JDE se réserve le droit de supprimer, sans préavis, tout commentaire à caractère insultant, diffamatoire, péremptoire, ou commercial.

France | International | Mémoire des familles, généalogie, héraldique | Entreprises | Management | Lifestyle | Blogs de la rédaction | Divers | Native Advertising | Juris | Art & Culture | Prospective | Immobilier, Achats et Ethique des affaires | Intelligence et sécurité économique - "Les carnets de Vauban"



Les entretiens du JDE

Les Arpents du Soleil: un vignoble normand dans la cour des grands

Tarek El Kahodi, président de l'ONG LIFE : "Il faut savoir prendre de la hauteur pour être réellement efficace dans des situations d’urgence"

Jean-Marie Baron : "Le fils du Gouverneur"

Les irrégularisables

Les régularisables

Aude de Kerros : "L'Art caché enfin dévoilé"

Robert Salmon : « Voyages insolites en contrées spirituelles »

Antoine Arjakovsky : "Pour sortir de la guerre"











Rss
Twitter
Facebook